je commence juste à apercevoir le mal qu’on s’est faits, en se taisant notre envie réciproque de me voir partir. tes sourires heureux de maintenant me frappent dans leur absence, pendant des longs mois, sur ta bouche silencieuse. je me rend compte de t’avoir blessé, en imposant ma présence à la dérive, mélancolique et sans l’énergie pour combler mes plaintes. et, peut etre, t’imagines que ça m’a fait pleurer ton écorce d’hérisson, ton flotter dans une bulle aux formes de ballon de foot. mais je ne réalise qu’ici, qu’est-ce que ça cachait ton regard triste et perdu. je me demande, d’un coté, comment j’ai fait pour me bander les yeux avec des tranches de jambon, amoureuse sans savoir plus pourquoi. De l’autre, je comprends pas comment je n’ai pas pu deviner et comment t’as pu ne rien me dire. Surement tu me diras d’avoir essayé, mais, faute d’un résultat, ça aurait mérité d’insister. Je baigne dans le remords, tout en sachant que ça ne sert pas à grand chose de regretter. Si ça n’est pour apprendre en s’ illusant de ne plus tomber dans les meme pièges. Illusion ou pas, je me dis que ça doit valoir le coup d’y essayer à ne plus se faire mal, d’arreter d’etre incapables, par osmose comme par mail, à se communiquer des trucs qui nous concernent.
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